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Les traitements

       La maladie d'Alzheimer n'est pas encore comprise par les scientifiques. Pourtant, à l'heure actuelle, environ 900 000 personnes souffrent de cette maladie en France et aucun traitement ne permet de la guérir. Malgré cela les scientifiques ont développé certains traitements médicamenteux pouvant permettre de ralentir l’évolution des troubles : les traitements symptomatiques. S'intègrent à cette thérapie des soins non médicamenteux visant à améliorer la qualité de vie du patient. Cependant, les recherches se poursuivent .

Traitements symptomatiques

Les traitements symptomatiques

       La maladie d'Alzheimer nécessite un traitement thérapeutique prolongé. De nos jours quatre médicaments ont une autorisation de mise sur le marché (AMM) en France dans le cadre du traitement de la maladie d'Alzheimer. Ils ne permettent ni de stopper ni de guérir la maladie; seulement de réduire et ralentir les symptômes. Ces médicaments visent à augmenter le fonctionnement de neurotransmetteur acétylcholine et à inhiber le fonctionnement des neurotransmitteurs glutamate/glycine. Ces derniers ayant pour rôle de transporter l’information d’un neurone à un autre dans le cerveau.

Des traitements pharmacologiques :

 

  • Trois inhibiteurs permettant la destruction des neuromédiateurs appelés acetylcholine :

    • l’Aricept® (donepezil),

    • le Reminyl® (galantamine),

    • l’Exelon® (rivastigmine).

Ces médicaments sont prescrits pour un patient souffrant de la maladie d'Alzheimer à un stade léger et modéré.

 

  • Un antiglutamate (antagoniste des récepteurs NMDA du glutamate) :

    • l’Ebixa® (mémantine).

    Ce dernier est donné au patient à stade modéré ou sévère de la maladie d’Alzheimer.

 

 

       L' efficacité de ces médicaments est modeste et discutée. La HAS (haute autorité de la santé) déclare que l'intérêt thérapeutique des médicaments anti-Alzheimer doit être considéré comme faible. Dans quelques cas seulement, ces médicaments provoquent une amélioration durable, montrant une augmentation des capacités d’attention et d’autonomie. Généralement, un ralentissement dans l’évolution de la maladie et une diminution de certains troubles du comportement sont observés. Néanmoins ces améliorations modérées sont porteuses d'espoir. Elles peuvent notamment être significatives sur les fonctions cognitives et des activités de la vie quotidiennes.

 

       Toutefois ces médicaments peuvent entraîner des effets secondaires indésirables tels que des problèmes digestifs, cardiovasculaires et neuropsychiatriques. Ces effets indésirables peuvent entraîner la prescription d'autres médicaments ou un arrêt du traitement.

 

       L’utilisation de ces médicaments est soumise à une surveillance particulière. Il s'agit d'une prescription annuelle qui fait l’objet d’une réévaluation attentive au cas par cas à chaque fois. La poursuite du traitement au-delà d’un an est décidée après une concertation entre médecins spécialisés.

soins non-médicamenteux

Les interventions non-médicamenteuses

        Dans le cadre d'une amélioration de la qualité de vie du patient, des prises en soin non-médicamenteuses visent à préserver les capacités restantes du patient atteint de la maladie d'Alzheimer. Dans cette perspective, elles consistent à une approche psycho-sociale où l'environnement de la personne malade joue beaucoup. Il existe différents types d’intervention en fonction de l’évolution de la maladie et des besoins de la personne malade.

 

Différents ateliers sont mis en place  

 

  • des ateliers faisant appel aux arts : peinture, sculpture, écriture, musique,… Ils vont permettre aux personnes malades d'exprimer leurs émotions et leurs ressentis. C'est un moyen de communication passant par l'expression de la créativité des patients.

  • des ateliers améliorant les conditions physiques : médecine douce, gymnastique de santé, exercices physiques… L'exercice physique améliore la force, l’endurance, la santé cardiovasculaire, le sommeil, la circulation sanguine et l’humeur, etc... Il a des effets bénéfiques pour les personnes atteintes de maladie d'Alzheimer : la conservation des capacités motrices, un maintient du niveau d'énergie, un effet calmant, donne un effet de but à atteindre, etc...

  •  des ateliers cognitifs visant à travailler la mémoire : ateliers mémoire, ateliers réminiscence, ...

Un soutien psychologique apporté au patient

 

       Cette partie du traitement n'est pas à négligeable. Que la personne malade soit dans une institution spécialisée ou installée avec la famille, le soutien psychologique est crucial. Des visites régulières aux patients sont recommandées pour leur offrir du soutien ; les proches (ou les aidants) peuvent participer aux ateliers et fournir des aide-mémoires à la personne malade. Il est également important de créer et garder un environnement de vie stable et sans danger. Enfin les médecins conseillent aux proches de toujours munir la personne malade d'une carte ou de numéros de téléphone au cas où elle s'égarerait.

 

       Les approches thérapeutiques non-médicamenteuses peuvent se faire dans une institution ou à domicile. Cependant elles requièrent la présence obligatoire d'un personnel formé (musicothérapeutes, art-thérapeutes... ) présent dans le cadre d'un projet thérapeutique. Finalement cette thérapie non-médicamenteuse vise à adapter l'environnement du patient en fonction de l'évolution de la maladie. Cette thérapie aide le patient mais également les proches de ce dernier et les médecins.

Où en sont les recherches actuelles ?

Où en sont les recherches actuelles ?

La maladie d'Alzheimer est une énigme pas totalement résolue par les scientifiques. Malgré cela des efforts sont investis, notamment dans les recherches de nouveaux médicaments.

 

« Nettoyer » l'Alzheimer

 

       L’École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) a créé un implant sous cutané capable de délivrer des anticorps pouvant supprimer les plaques de protéines bêta-amyloïdes. On rappelle que la maladie d'Alzheimer se caractérise par l'agrégation de la protéine cérébrale, bêta-amyloïde, en plaques. Le procédure consiste à bloquer l'accumulation et l'agrégation de bêta-amyloïdes en début de processus en stimulant le nettoyage du cerveau grâce aux défenses immunitaires. Ce serait comme un « vaccin thérapeutique ». Les anticorps (contre la bêta-amyloïde) injectés vont se fixer sur les protéines anormales et attirer les cellules responsables du nettoyage du cerveau. La puce a été testée chez la souris et les résultats ont été concluant. Il semblerait que l'on soit dans la bonne voie pour qu'à l'avenir on puisse parvenir à prévenir la maladie d'Alzheimer chez les personnes à risque.

Injection de neurones dans le cerveau

 

       De nos jours les scientifiques parviennent à créer des neurones à partir de cellules souches. Pour le moment la méthode d'injection des cellules nerveuses n'est pas tout à fait au point, la survie des cellules étant inférieure à 1%. Mais ce projet pourrait fortement aider la médecine s'il aboutissait, en effet les neurones pourraient être introduites dans le cerveau. Ce serait donc une solution efficace pour lutter contre la maladie d'Alzheimer, mais également contre toutes les autres maladies neurodégénératives et les traumatismes craniens.

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