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Comment fonctionne la mémoire ?

      Avant de comprendre les déficiences de notre cerveau et notamment celles de la mémoire il convient de comprendre comment cette dernière fonctionne. Se rappeler les dates d’anniversaire de ses proches, des évènements historiques, conduire … toutes ces actions font appel à notre mémoire et plus précisément à nos mémoires.

 

En effet on distingue 5 systèmes de mémoire différents :    


Chacune d’entre elles active une région bien particulière du cerveau.

La mémoire de travail
La mémoire de travail

     La mémoire de travail est une mémoire temporaire qui permet de stocker et de manipuler des informations pendant de courtes périodes et lors de la réalisation d’une activité.

Elle est essentielle dès que nous voulons effectuer deux choses en même temps, elle est donc indispensable dans les activités de la vie quotidienne.

 

Les informations verbales sont conservées pendant plus ou moins 2 secondes dans un stock. Passé ce délai, les informations commencent à s’effacer. Pour garder les informations plus longtemps, il est nécessaire de se les répéter mentalement. Les informations peuvent dès lors être conservées pendant quelques secondes supplémentaires puis à nouveau être réintroduites dans le stock et ainsi de suite.

 

Quelques exemples: Se rappeler une commande, un chrono, effectuer toute opération mentale qui consiste à classer, organiser, ordonner, hiérarchiser, trier, comparer des données.

 

 

La mémoire de travail active le cortex préfrontal et le cortex sensoriel (visible plus bas en violet) .

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La mémoire procédurale
La mémoire procédurale

     La mémoire procédurale est implicite, c’est la mémoire des automatismes. Elle a pour fonction la mémorisation des savoir-faire. C'est elle qui gère la réalisation des gestes habituels et stocke les séquences de gestes.  

Cette mémoire est très résistante dans le temps.

 

      Pour enregistrer une compétence il faut la répéter un grand nombre de fois, ensuite l'exécution de celle-ci devient automatique et ne demande aucun effort mental particulier. Les mouvements se font sans contrôle conscient et les circuits neuronaux sont automatisés.

 

Quelques exemples: Écrire avec un stylo, conduire, faire du vélo, pratiquer un sport (notamment à haut niveau).

 

 

 

La mémoire procédurale recrute des réseaux neuronaux dans le cortex moteur, les ganglions de la base et dans le cervelet.

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La mémoire perceptive
La mémoire perceptive

     La mémoire perceptive est une mémoire implicite. Elle dépend des sens, notamment de la vue pour l’Homme. Cette mémoire fonctionne à l’insu de l’individu il s’agit d’une mémoire de représentation qui permet de stocker la forme visuelle des objets, des images, des visages sans s’en rendre compte.

 

   Elle se caractérise par un phénomène appelé “amorçage perceptif”. Ce phénomène automatique facilite l’identification ultérieure d’un objet présenté. C’est elle qui permet à une personne de rentrer chez elle par habitude, grâce à des repères perceptifs visuels.

 

Quelques exemples : Se souvenir des visages, des voix, des lieux.

 

 

La mémoire perceptive recrute des réseaux neuronaux dans différentes régions corticales, à proximité des aires sensorielles.

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La mémoire sémantique
La mémoire sémantique

     La mémoire sémantique est une forme de mémoire explicite et à long terme. C’est la mémoire du savoir et de la connaissance. Elle permet la mémorisation de connaissances sur soi et sur le monde et plus particulièrement du lexique qui lui est attaché. C’est elle qui rend possible l’acquisition, le stockage et la récupération des connaissances générales.

 

   Elle stocke les mots, les idées et les concepts. Cette forme de mémoire permet de connaître non seulement le nom des objets mais également leurs fonctions, la manière de les utiliser ainsi que leur caractéristiques.

 

Quelques exemples : géographie, politique, actualités, connaître son histoire, sa personnalité.

 

 

La mémoire sémantique implique le lobe frontal et le lobe temporal gauche.

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La mémoire épisodique
La mémoire épisodique

     La mémoire épisodique est une forme de mémoire explicite et à long terme. Elle permet de se souvenir des évènements autobiographiques, c’est la base de notre construction identitaire.

 

      Chaque souvenir de la mémoire épisodique est associé à un contexte temporel et spatial. Se rappeler un souvenir évoque en plus du souvenir lui même, un état émotionnel.

Avec le temps on oublie les détails de ses souvenirs et ceux-ci finissent par se transformer en connaissances générales.

 

Quelques exemples : Un déjeuner chez grand-mère, une fête de famille, une déception amoureuse.

 

 

La mémoire épisodique fait appel à des réseaux neuronaux dans l’hippocampe et plus largement dans le cortex préfrontal.

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     Cependant cette division de la mémoire en catégories ne fait pas l'unanimité. Certains scientifiques comme Nairne soutiennent que la mémoire est une unité qu’on ne peut pas aisément diviser. Il n’y aurait pas lieu de distinguer mémoire à long terme, mémoire à court terme, mémoire de travail ; les relations entre elles étant trop complexes.

     Les dégénérescences neurofibrillaires sont une des deux principales lésions de la maladie d'Alzheimer, elles se développent d'abord dans l'hippocampe, essentiel à la mémoire et à l'apprentissage, puis se propagent à l'ensemble du cerveau. La progression de ces lésions induit les pertes de mémoire cractéristiques de la maladie.

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